Une alternative au SaaS propriétaire
28 avril 2011, pour diffusion immédiate.
Face aux risques encourus par l'utilisation du SaaS, Software as a Service, la FSF France [1] met des machines virtuelles à disposition des développeurs.
Comme Richard Stallman l'écrivait il y a plus d'un an [2], recourir aux services d'un SaaS, tel que Google docs, suppose de lier son travail et ses données personnelles au bon vouloir d'une entreprise privée. Bénéficier de la facilité de ne pas avoir à installer un logiciel sur son propre ordinateur revient à éditer ses documents ou ses photos chez un inconnu. Une telle délégation repose sur une confiance d'office accordée au prestataire concernant le respect de sa vie privée, alors même que les conditions d'utilisation du service informent du contraire. Elle instaure également un état de dépendance vis-à-vis de l'entreprise qui peut à tout moment changer les conditions d'utilisation du logiciel, voire le supprimer, réduisant à néant l'organisation élaborée avec un outil devenu indisponible. Une dépendance dont les conséquences sont pires que celles du logiciel propriétaire.
La FSF France propose des machines virtuelles comme alternative au SaaS. Ces machines permettent d'être son propre fournisseur de SaaS en autorisant l'exploitation à distance des logiciels libres qui ne sont pas installés sur son propre disque dur. Autrement dit, OpenOffice sur une machine virtuelle autogérée et non plus Google docs aux conditions imposées par un prestataire surpuissant. Le respect de la vie privée est par ailleurs garanti car le disque de la machine virtuelle est scellé et les données sont cryptées. La FSF France ne peut donc avoir accès aux données qui sont enfermées dans cette « enveloppe » personnelle.
Les développeurs de logiciels libres sont invités à contacter la FSF France afin d'obtenir une machine virtuelle qui leur permettra de faire tourner des services de façon autonome avec la sécurité et le degré de confort nécessaires. En deployant ainsi exclusivement des logiciels libres, le service est pérenne et son utilisation ne dépend du bon vouloir de personne.
Références
[1] - Free Software Fondation France : fsffrance.org.
[2] - Who does that server really serve? : "On the Internet, proprietary software isn't the only way to lose your freedom. Software as a Service is another way to let someone else have power over your computing".
À propos de la Free Software Foundation
La Fondation pour le Logiciel Libre, fondée en 1985, est dédiée à la promotion des droits des utilisateurs d'ordinateurs à utiliser, copier, modifier et redistribuer les programmes informatiques. La FSF encourage le développement et l'emploi de logiciels libres, particulièrement du système d'exploitation GNU et de ses variantes et de la documentation libre pour le logiciel libre. La FSF renforce également la sensibilisation autour des problèmes éthiques et politiques de la liberté dans l'usage des logiciels. Son site Internet, http://www.fsf.org/, est une importante source d'information sur GNU/Linux. Des contributions pour soutenir son travail peuvent être faites à http://fsf.org/join. Son siège est à Boston, MA, USA.
Contacts Presse
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