L'application de la durabilité numérique par la FSF France

10 mars 2011, pour diffusion immédiate.

La FSF France [1] s'inscrit dans la problématique de l'autonomie de l'utilisateur face aux technologies de l'information [2]. Elle donne aux projets qu'elle soutient les moyens d'appliquer le principe de la durabilité numérique.

Dans le virtuel, la durabilité consiste à pouvoir récupérer en l'état des informations traitées dans un passé plus ou moins proche – typiquement réutiliser sans difficultés un fichier créé il y a 5 ou 10 ans. L'existence d'un format ouvert est la première condition de la durabilité numérique. Ce format a été reconnu par la loi française en ces termes : « tout format de données interopérable et dont les spécifications techniques sont publiques et sans restriction d'accès ni de mise en œuvre » [3]. Il est l'assurance de ne pas voir ses données prisonnières de conventions techniques empêchant toute récupération des informations (un fichier, texte par exemple, qui ne s'ouvre pas avec un logiciel de traitement de texte différent). Il est défendu en tant que tel depuis plusieurs années [4]. Mais cette condition n'est qu'une dimension de la durabilité.

Le format ouvert garantit l'accès à l'information, il ne garantit pas de retrouver l'information telle qu'elle avait été exploitée. Les données sont en effet dépendantes de l'environnement dans lequel elles sont exposées. Installées sur une autre machine, elles ne peuvent plus être manipulées si la combinaison logicielle d'origine n'est pas présente. Il y a donc une détérioration qui empêche de retrouver l'information en l'état. Cette déperdition oblige à réaliser une nouvelle configuration, qu'il faut en plus avoir les capacités de reconstruire. La durabilité, pour être entière, doit s'appliquer à l'infrastructure qui a produit et exploité l'ensemble des données.

Pour satisfaire pleinement les conditions de la durabilité numérique, la FSF France fournit une machine virtuelle aux développeurs qui en font la demande. La machine virtuelle constitue une sauvegarde durable qui contient l'ensemble des données et des logiciels nécessaires au projet. Elle peut être copiée sur un disque et permettre une restauration à l'identique pour un futur proche ou lointain. C'est offrir l'assurance de conditions de travail pérennes et les moyens d'une durabilité réellement infinie.

Références

[1] - http://www.fsffrance.org.

[2] - Voir sur le sujet Autonomo.us, un groupe indépendant de militants qui interroge les moyens de contrôle et d'autonomie de l'utilisateur face au développement des technologies et du réseau : http://autonomo.us/.

[3] - Extrait de l'Art. 4 du chapitre 1er de la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique.

[4] - Pour en savoir plus sur le sujet : http://formats-ouverts.org.

À propos de la Free Software Foundation

La Fondation pour le Logiciel Libre, fondée en 1985, est dédiée à la promotion des droits des utilisateurs d'ordinateurs à utiliser, copier, modifier et redistribuer les programmes informatiques. La FSF encourage le développement et l'emploi de logiciels libres, particulièrement du système d'exploitation GNU et de ses variantes et de la documentation libre pour le logiciel libre. La FSF renforce également la sensibilisation autour des problèmes éthiques et politiques de la liberté dans l'usage des logiciels. Son site Internet, http://www.fsf.org/, est une importante source d'information sur GNU/Linux. Des contributions pour soutenir son travail peuvent être faites à http://fsf.org/join. Son siège est à Boston, MA, USA.

Contacts Presse

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