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Réunion de l'AAUL durant les RMLL
L'AAUL est l'Association Africaine des Utilisateurs de
Logiciels Libres. le second L est supprimé de
l'acronyme. Cette organisation a utilisé l'opportunité offerte
par les RMLL (Rencontres
Mondiales du Logiciel Libre) pour faire un point sur ce qui a
été fait durant l'année passée. La session était intitulée
Logiciel Libre et développement et était présenté par Pierre
Ouédraogo et Augustin Ido.
A la fin de la session et après une discussion avec
Pierre Ouédraogo, il est apparu clairement que l'AFSM, la FSF et la FSF Europe devraient
travailler avec l'AAUL de façon à ce qu'elle cadre avec les
objectifs et la philosophie du mouvement du Logiciel
Libre. Pierre Ouédraogo a déclaré que l'utilisation du mot-clé
Linux dans les noms des organisations ou des activités
devenait problématique et qu'il devrait être remplacé par
Logiciel Libre, car c'est en réalité l'objet de l'association
AAUL. Nous avons aussi discuté un peu des problèmes générés
par une stratégie qui mettrait trop l'accent sur l'avantage
financier du Logiciel Libre.
Voici un compte rendu de ce qui a été dit durant cette
conférence.
Pierre Ouédraogo: Née l'année
dernière, l'AAUL a focalisé son effort sur l'utilisation
du Logiciel Libre à la place du logiciel non-libre pour des
raison de coûts de licences. Peu de temps après sa création, des
cours destinés aux pays africains ont été proposés et nous ont
donné l'occasion de rencontrer d'autres pays. Nous avons
trouvé une seule organisation : LPA (Linux Professional
Association) en Afrique du Sud. Certains pays nous ont demandé
de les aider à créer une organisation. A la fin de 2000 nous
avons continué, par exemple au Botswana et au cours d'une
réunion à Los Angeles. Il n'y avait aucun retour rapide de
notre action, excepté dans les pays francophones.
Nous étions dans une situation où l'AAUL ne pouvait
pas être soutenue par les associations. Le nom était
problématique, car il ne pouvait pas être prononcé en langues
étrangères, nous le changerons.
L'AAUL a des contacts dans les pays suivant, des
organisations existent déjà dans certains d'entre eux.
- Sénégal, ASUL (représenté)
- Mauritanie, en cours de création (représenté)
- Mali, AMUL-Mali (représenté)
- Guinée, AGUIPOPROLL (représenté)
- Niger, AN3L (représenté)
- Togo, ATULL (représenté)
- Côte d'Ivoire, AI3L
- Cameroun, AC3L
- Gabon, AG3L (représenté)
- Burkina Faso, ABU (représenté)
- Madagascar, AMUL-MG (représenté)
- Burundi, en cours de création (représenté)
- Maroc, ?
- Algérie, ?
- Afrique du Sud, AFSM (représenté)
- Benin, ?
- Tunisie, ?
- Congo RDC, ?
- Central Africa, ?
- Rwanda, ?
- Comores, ?
- Maurice, ?
Nous voulons soulever la question du portail, sur le
modèle de Linux Africa, qui devrait être ouvert dans deux
semaines. Nous devrions construire le portail au-dessus de
celui-ci. Nous ferons principalement des liens vers les
associations nationnales. A cause des problèmes linguistique
ce sera développé lentement. L'objectif de Linux Africa est de
rassembler 20 pays l'année prochaine.
Pendant l'AFNOR (conférence sur l'internet et les
nouvelles technologies), en mai 2002, nous aurons une réunion
de l'AAUL. Ce serait la première réunion de l'AAUL avec, nous
l'espèrons, 1/3 des pays. Ce sera sans doute une réunion de
l'afrique de l'ouest.
Si vous avez des informations au sujet d'organisations
Linux existantes, n'hésitez pas à nous en parler. Nous
étions à une réunion en Tunisie sur le sujet des Logiciel
Libre pour le commerce électrique et personne ne nous a dit
qu'une organisation de promotion de Linux existait.
Nous recontrons beaucoup d'administrations, au Sénégal et
en Mauritanie par exemple, qui basculent vers le Logiciel Libre
et le mouvement est en train de s'accélerer. Au Gabon
l'intranet du ministère des finances utilisera des Logiciels
Libres. L'éducation sur les Logiciels Libres doit être
renforcée en technicité et en sécurité. Dans les mois passés,
nous avons fait des cours sur Linux-2.4 et netfilter pour
mettre en place un pare-feu à prix réduit. Il y a 18
enseignants dans tous les pays qui sont prêts à donner des
cours. Afin que les étudiants soient capable d'acquerir des
connaissances, il devront apprendre à créer des Logiciels
Libres au lieu de simplement les utiliser.
Tout le monde dans la salle: prise de parole
courte (moins d'une minute) pour expliquer qui ils sont et ce
qu'ils font.
Loïc Dachary: La Free Software Foundation, dans
chaque pays, souhaite fortement coopérer avec les
organisations existantes dans le but de promouvoir le
mouvement du Logiciel Libre en Afrique. Nous considérons qu'il
est très important de promouvoir les valeur de liberté et
d'indépendance portées par les Logiciels Libres, alors que
nous considérons la question du coût comme secondaire. C'est
une question de stratégie : en insistant trop sur la question
du prix, les points les plus importants sont oubliés et le
mouvement du Logiciel Libre devient plus vulnérable. Par
exemple, un grande compagnie faisant du logiciel non-libre
peut offrir des licences gratuites pendant trois ans à un pays
donné dans le but rendre captifs les utilisateurs. Si les
arguments de promotion du Logiciel Libre sont basés sur les
valeurs de liberté et d'indépendance, les compagnies seront
incapables d'utiliser cette stratégie pour aller à l'encontre
du mouvement du Logiciel Libre.
Augustin Ido a parlé des problèmes de connectivité en
Afrique et les solutions qui sont à l'étude.
Loïc Dachary
Updated:
$Date: 2003-02-28 16:16:22 +0100 (Fri, 28 Feb 2003) $ $Author: loic $